Retour sur une création…

Nombreuses sont les questions de jeunes et moins jeunes sur le coût et le temps qu’il faut pour devenir telepilote de drones.

Que ce soit lors de prises de vues ou lors d’entrainement, même quand on se croit seul au monde un dimanche matin ou un samedi après midi, un promeneur ou un riverain vient pour poser plein de questions sur l’OVNI qui se trouve dans le ciel.

« Ça va loin votre jouet? combien de temps il peut rester en l’air? quel poids fait-il? Vous pouvez me filmer quand je suis chez moi? (rires) et…. Combien ça coûte, il faut quoi pour piloter? » Questions que je vais traiter aujourd’hui! Non pas par vanité, mais plutôt pour bien situer la fourchette de prix et le temps que prends une telle création…

Tout d’abord, il est important de savoir qu’avec moins de 5000 €, il n’est pas evident d’avoir un outil de travail correct pour débuter, l’investissement sera inversement proportionnel aux connaissances techniques du postulant. En effet, plus on s’y connait, moins on va dépenser car moins d’erreurs seront commises. Un passionné fin technicien vaut mieux qu’un débutant fortuné ne sachant pas faire une soudure ou contrôler un composant.

Pour revenir au sujet de cet article, la création d’une telle structure est très longue et nécessite de se remettre en question car l’examen théorique ULM n’est pas donné au premier venu, j’ai pour ma part appris et révisé durant 4 mois à raison de 10 séries de questions par jour, posé plein de questions aux pilotes de mon entourage, cherché des cours sur le web et dans les livres les réponses aux questions de météo, technique ou attitude en vol qui me posaient des problèmes.

Début de l’aventure drone photo et vidéo

L’étape ultime pour débuter est de se construire un appareil permettant de s’entraîner, un petit quadricoptere avec une carte de vol simple (type multiwii ou ardupilote) fera l’affaire. Mon premier modèle radiocommandé fut un GAUI 330 XS acheté d’occasion fin 2011, pas évident a manier mais un très bon aéromodèle d’entrainement. Ensuite il ne faut pas negliger la radiocommande car elle pourra être réutilisée en usage professionnel soit en commande principale soit pour un cadreur, j’ai de suite choisi une radio milieu de gamme FUTUBA T8FGsuper qui va jusqu’à 14 voies et très fiable. A cela il faut rajouter un chargeur et des batteries LiPo, des hélices de rechange car au début…ça touche.

L’investissement de départ aura été de environs 1000 euros juste pour pouvoir entrer dans le monde du multicoptere. Très vite, au printemps 2012 j’entends parler d’une législation encadrant l’activité et le passionné de photo que je suis à vu en cet appareil un moyen d’avoir des vues comme jamais auparavant et j’ai passé des heures sur le net a regarder ce que certains faisaient avec du plus gros matériel.

Pourquoi pas en faire mon metier?

Vue de dessus du F550 wookong categorie E de 3.5 kg avec parachute

Vue de coté fu F550 Wookong

Après une étude de marché et un plan d’affaire et financier, je me suis décidé fin 2012 à créer une entreprise de prises de vues aériennes par drones, à cette époque (pourtant proche) la Franche Comté ne disposait d’aucune société de la sorte. Conscient de la difficulté, je me lance dans la fabrication de mon 1er drone pro sur base de DJI 550 à 6 moteurs. Cet hexacoptere doté d’une carte de vol DJI Wookong et d’une nacelle stabilisée par des moteurs sans balais (brushless) recevait une camera gopro hero3 black édition et représentait un investissement de 1450 euros. Il fut vite abandonné au profit d’un châssis plus rigide car son comportement en vol n’était pas satisfaisant a mes yeux, j’ai pris la décision de mettre en fabrication dans mon atelier du H800-E et ce fut mon premier appareil homologué par la DGAC pour un coût de 3500 Euros et de très longues journées d’assemblage, réglages et essais.

Le H800-E et reflex pentax Kx en vol stationnaire

Ensuite, le Q350-D, un quadricoptere sur châssis de Phantom mais totalement modifié pour être conforme a la législation est le 2eme appareil homologué de l’entreprise. Il permet des vols intérieurs ou de la vidéo en milieu urbain (sous réserve d’autorisation préfectorale). Il est le dernier investissement avec le véhicule régie.

Vue de coté du Q350-D wookong de 1.6 kg

Vue de face du Q350-D wookong de 1.6 kg

Bilan du démarrage:

Pour faire un point financier, les 3 appareils,le véhicule et toutes les batteries, chargeurs et pièces détachées auront coûté un peu plus de 25 000 euros, il y a toujours possibilité de se lancer pour moins en utilisant sa voiture ou en ne faisant que de la photo mais surement pas pour moins de 5000 euros. A ceci, il faut bien sur rajouter les assurances responsabilité civiles obligatoires et ce qui est rarement quantifié… les heures et les heures d’entrainement, paperasse et formalités en tous genres.

L’achat d’un drone auprès d’un des fabricants homologués par la DGAC est coûteux (entre 7000 et 15000 euros sans camera) et il faut savoir que le « Ready to fly » n’existe pas vraiment car il y aura toujours des choses a améliorer, remplacer ou supprimer pour que l’appareil soit parfait.

Au bout du compte, le jeu en vaut la chandelle car chaque vol est un pur plaisir ne donnant pas l’impression de travailler.

Afin de vous faire gagner un temps précieux, nous formons les futurs élèves à devenir telepilote de drone. De la mécanique de vol à l’aérologie, des procédures de sécurité à la construction d’un appareil, vous apprendrez les bases solides du métier enseignées par des professionnels!

FORMATION DE TELEPILOTE DE DRONE PHOTOCOPTERE CLIQUEZ ICI POUR PLUS D’INFOS